[Bilan] American Horror Story : Asylum (Saison 2)

Synopsis : En 1964, dans un hôpital psychiatrique de Briarcliff, dans la Nouvelle-Angleterre, dirigé par l'église catholique et des médecins nazis, des innocents et des fous se retrouvent en grand danger, et sont confrontés à leur propre passé. Entremêlé avec l'exploration des ruines dans le présent, le sombre passé de cet hôpital et des victimes sera revelé.

Ayant été captivée par la première saison d'American Horror Story, j'étais impatiente de découvrir ce que Ryan Murphy nous avait concocté pour la seconde saison de sa série anthologique. Il avait été annoncé qu'elle se passerait dans un asile pour criminels, dans les années 60. Pour ceux qui avaient suivi les nombreuses vidéos indices diffusées sur le net cet été, ceci nous promettait une bonne dose de frissons, à nouveau.

En 2012, Leo (Adam Levine, le chanteur de Maroon 5, si si) et sa femme Teresa visitent les ruines de Briarcliff, un ancien asile, dont, selon la rumeur, on ne ressort jamais, et évoquent Bloody Face, un tueur au masque de peau qui scalpait les jeunes femmes. Cependant, leur visite vire au cauchemar lorsque Leo se fait couper le bras par une créature alors inconnue. Flashback. En 1964, un homme, Kit Walker (Evan Peters), est victime d'une attaque d'aliens, chez lui, et enlèvent sa femme. Il est envoyé à Briarcliff, accusé de l'avoir tué, et d'être Bloody. Soeur Jude (la magistrale Jessica Lange) commence à raser la tête de Shelley (Chloe Sevigny), une nymphomane, pour la punir, et rembarre une journaliste très intrusive, Lana Winters (Sarah Paulson). Ce sera le début de l'enfer pour Lana et Kit. Sadique, Soeur Jude n'hésite pas à châtier les malades à coups de cane, d'électrochocs, d'hydrothérapie, etc ... Mais ce n'est pas le plus sadique dans l'histoire. En effet, le Dr Arthur Arden - un ex-nazi - (James Cromwell, effrayant), pratique bon nombre d'expérience sur les patients, et les transforment en mutants, se nourrissant d'humains. Ajoutez à celà une jeune nonne pleureuse, Mary Eunice (la surprenante Lily Rabe), possédée par le diable, et vous obtenez une saison complétement délurée. 

Et c'est peut-être là qu'est le problème de cette saison d'ailleurs. Si les premiers épisodes nous captivent, on finit par ne plus accrocher car force est de constater que trop d'éléments surnaturels sont présents cette saison. On ne peut s'empêcher de penser que les scénaristes se sont eux-mêmes embrouillés dans leur histoire. La plus grosse erreur : les aliens. Pour résumer, ils ont pour cible Kit Walker, et les femmes qu'il a mise enceinte, donc deux jeunes femmes. Mais cette histoire traîne en longueur, on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé. D'un côté Alma, la femme de Kit, affirme qu'ils sont mal intentionnés tandis que Grace, la seconde femme de Kit, rencontrée à l'asile, déclare que ce sont des dieux. Les deux femmes meurent, et Kit se fait - supposémment - enlever par eux. C'est tout ce qu'on l'on saura, et c'est bien dommage, après avoir tellement insisté là-dessus. On regrettera également la mort précoce de Mary Eunice, et celle d'Arden, trop rapide, et sans réelle conclusion. En revanche, l'histoire de Bloody Face est plutôt bien construite, notamment grâce au personnage du Dr. Oliver Thredson (Zachary Quinto, incroyable), qui arrive à nous berner. Cependant, pour son successeur de fils, Johnny Thredson (Dylan McDermott), également le fils de Lana Winters, après le viol de celle-ci par Oliver, l'histoire est bâclée. A contrario, la descente aux enfers de Soeur Jude, qui finit par devenir elle aussi une patiente de Briarcliff, est extrêment intéressante. De tyran, elle passe à victime. Elle meurt paisiblement cependant, chez Kit, embrassée par la mort. Oui, embrassée par la mort, l'Ange de la Mort en l'occurence, Shachath (interprétée par Frances McConroy, toujours impeccable). Cette touche mystique, intriguante, aurait pû être développée un peu plus, et mélangée à l'histoire de Satan, pour ainsi diriger l'histoire dans un même sens. 

L'autre gros problème de cette saison est le manque de cohésion et de connexion entre chaque personnage. Alors que la première saison nous proposait une parfaite alchimie entre les personnages, ici, on en manque cruellement. De plus, des personnages censés être attachants comme Grace (l'insupportable Lizzie Brocheré), deviennent vite guimauves et, de ce fait, antipathiques. 

Note 3/5 : 

Habituellement, je suis une fan des histoires d'hôpitaux psychiatriques, et de tueur en série, mais American Horror Story : Asylum n'a pas totalement répondu à mes attentes. Trop d'histoires mélangées, trop de longueurs, rien de spectaculaire, ni de surprenant. Je mets tout de même 3 étoiles, pour l'histoire de Bloody Face, le jeu des acteurs, la plupart étaient tout à fait incroyables (Jessica Lange, Zachary Quinto, Lily Rabe, entre autres), et, enfin, pour l'esthétique. En effet, la plupart des épisodes sont magnifiquement bien filmés. 

Comments

[Ola]

Oui c'est exactement ça : j'ai été déçu de voir que finalement rien n'était lié. Y'a le côté scientifique immoral, le côté folie, le côté psychopathe (le mieux traité, puisque le seul qui est suivi de bout en bout, le côté démon, le côté alien. Tellement dommage !

En plus, la première saison jouait de ses références avec un certain brio, se les appropriant à sa manière pour servir l'histoire, comme tu l'as dit. Tout ce qui avait été fait dans le thème "maison des horreurs" était réutilisé d'une manière originale, de Shining à Amityville, c'était passionnant, terrifiant et fun. Et quel générique ! Le tout premier épisode ne me tentait pas, j'avais trouvé la première scène inquiétante mais un peu chiante, et dès que le générique est arrivé, je suis resté scotché. Terrifié.

Dans cette seconde saison, les scénaristes jouent beaucoup avec tout ce qui a été fait dans le thème "asile des horreurs", et ça fonctionne. Jusqu'à ce qu'on comprenne, progressivement, que rien ne sera vraiment lié. J'ai espéré jusqu'au bout que quelque chose viendrait envoyer une grosse claque et rendre le tout cohérent, c'est ce qui m'a poussé à poursuivre quand je m'ennuyais un peu.

Quand à l'histoire de Bloody face, c'était le volet qui me branchait le moins, à partir du moment où Lana commence à prendre le dessus sur le psy (chopathe). Et que dire du Docteur Arden ? Ses expériences mystérieuses qui s'avèrent n'être rien d'autre que du "Frankensteinisme" basique.

Bref, je me répète et répète un peu ce que tu as pu dire.

Ah oui un dernier mot sur le générique. Je n'avais rien contre le fait que la musique soit réutilisée pour cette nouvelle saison, et je le trouvais pas mal jusqu'à ce que je comprenne que ses images n'étaient rarement plus que des clins d'oeils.

[Ola]

Parfaitement d'accord avec ce bilan. Après une superbe première saison, cette nouvelle intrigue qui partait pourtant bien s'embourbe dans ses propres méandres, dommage ! Pourtant, ça partait bien. Certes, il y a beaucoup d'éléments mais la première saison aussi était un peu fourre-tout, sauf qu'elle était maîtrisée. En espérant une troisième saison plus réussie.